top of page
Photo du rédacteurJean Brice Thivent

Les bienfaits de l’activité sexuelle


Seul(e), a deux ou a plusieurs, avec votre conjoint(e) ou votre amant(e), dans la chambre, la voiture ou dans la nature, avec ou sans objet…faire l’amour devrait-être un acte à la fois banal, naturel et réjouissant. Mais le plaisir qui y est normalement associé dépend de nombreux paramètres dont nous n’avons pas toujours conscience : Il est bien évident que la recherche du plaisir dépend d’abord de notre rapport au corps et à la sexualité. Rapports qui se sont construit au fil de notre histoire personnelle et que le moindre traumatisme ou simple stress vécu autour de la sexualité dans notre passé va influer notre vécu aujourd’hui (et pas uniquement sexuel). Nos premières expériences de la masturbation, nos premiers rapports avec un tiers et même la sexualité de nos parents vont créer une empreinte inconsciente qui conditionnera notre sexualité, dans ce cas un travail sur des mémoires inconscientes est souvent nécessaires pour nous libérer de blocages sexuels qui peuvent gâcher une vie.


Mais on oublie parfois que la sexualité s’apprend, que le plaisir est aussi une question de connaissance de soi, de son anatomie et de celle de son partenaire. Dans cette perspective il est bien évident que ce ne sont pas les cours de SVT du collège, ni les échanges avec vos parents et encore moins la pornographie sur internet qui vous aideront à vous construire une sexualité riche, épanouit et satisfaisante.


Lors de notre prochaine formation nous aborderons d’un point de vue naturopathique et psycho-biologique de nombreuses pathologies du systeme génital. Mais cette année j’ai décidé d’aborder aussi des connaissances autour de la sexualité et de la recherche du plaisir. La sexologie moderne vient de nous livrer de nouvelles connaissances en particulier sur l’anatomie et la physiologie de la sexualité féminine. Erection et éjaculation féminine, anatomie du clitoris, lubrification, émission fontaine, physiologie du désir, du plaisir, de l’orgasme… la sexualité de la femme n’est plus le continent noir dont parlait Freud. Mais pour la femme, le plaisir de l’homme reste aussi parfois un monde pas toujours évident à comprendre. La clef ultime d’une sexualité de couple réussie réside donc la communication. Oser aborder ouvertement certaines questions qui restent tabous même avec la personne la plus intime pour vous. Lui demander de vous faire du bien en la guidant n’est pas toujours évident. On préfère laisser son partenaire agir à sa guise sans jamais oser lui donner un conseil ou lui montrer ce que vous aimeriez qu’il vous fasse pour vous procurer du plaisir de peur de le blesser ou de le dévaloriser. S’installe alors une routine pas toujours très satisfaisante alors que sexualité pourrait être découverte, fantaisie, conquête de soi, … pour prendre toujours plus de plaisir !


En attendant de vous retrouver pour mieux comprendre cet aspect de notre santé voici quelques raisons de faire l’amour d’un point de vue « santé »

Faire l’amour est un véritable effort physique (même si le slowSex est à la mode), qui active tous notre système neuro-endocrinien. En outre, on élimine des toxines, on stimule la circulation sanguine et muscle le coeur (la fréquence cardiaque peut monter à environ 180 pulsations par minute au moment de l'orgasme). Mais au delà de « l’acte sportif » avoir des relations sexuelles agréables régulièrement contribue au bien-être psychique, renforce le système immunitaire et augmente l'espérance de vie. L'activité sexuelle a un impact non négligeable sur le stress et améliore le sommeil. Savez vous que la recherche du plaisir sexuel est en partie dépendant d’une hormone : l’ocytocine Sécrétée en masse pendant l'accouchement et la lactation, l'ocytocine est l’hormone de l’attachement, favorisant le lien entre la maman et le bébé, mais elle est également responsable d’une baisse notable de la libido particulièrement durant la période de lactation...Si dans la petite enfance elle donne envie au nourrisson de téter et sensibilise les mamelons de la mère, plus tard on provoque sa sécrétion par les baisers et les caresses. Non seulement elle apporte une plus grande réceptivité sexuelle avant l'acte, en accroissant la production de testostérone, mais elle augmente aussi la sensibilité du pénis et des tétons aux caresses diverses, favorise l'érection et même l'éjection des spermatozoïdes... En outre, sécrétée durant l'orgasme, à des niveaux 3 à 5 fois supérieurs à la normale, elle induit également les contractions spasmodiques de la musculature lisse (vésicule séminale, urètre, utérus). Le sexe entraîne aussi la sécrétion de dopamine, de noradrénaline et de sérotonine, neurotransmetteurs du plaisir qui nous poussent à poursuivre notre recherche du plaisir et mémorisent ou reproduisent les expériences déjà connues. Ces imprégnations hormonales contribuent à maintenir un attachement envers son partenaire. Pendant l’orgasme, l’excitation sexuelle se traduit ensuite par la libération de DHEA. En plus de booster le système immunitaire, cette dernière stimule les fonctions cognitives et favorise aussi la production de collagène, une glycoprotéine à l’origine de l’élasticité de la peau.. Le sperme contient lui plusieurs hormones largement impliquées dans la régulation de l’humeur : la testostérone, les œstrogènes, les endorphines, mais aussi l’hormone lutéinisante (LH), la prolactine et les prostaglandines.


Chez la femme, faire l'amour augmente le taux de testostérone, d'où une amélioration des performances sportives. Chez l'homme, faire l'amour diminue sur le moment le taux de testostérone, mais tout rend dans l'ordre avant 10 heures plus tard. Des taux de testostérone suffisants sont d’ailleurs nécessaires pour favoriser la libido. En cas de déficience cela peut se corriger par une hygiène spécifique.


Enfin l’acte d’amour va de pair avec la libération d’endorphines : qui montent en quantité doucement jusqu’à ce que le corps en soit littéralement submergé dans l’orgasme. Ce ne sont rien d’autres que les hormones du bien-être. Elles ont aussi un effet antalgique et c’est pourquoi vous vous découvrez épuisé après l’amour (surtout les hommes). Pour les femmes l’effet est plus progressif et il faudra plusieurs orgasmes avant de percevoir cette fatigue. Une autre hormone, la prolactine (hormone de la lactation!), sécrétée en abondance après un orgasme, contribue également au plaisir et au bien-être qui s'ensuit. Son effet est susceptible de se faire sentir plusieurs heures durant! Faire l’amour est bien plus qu’une pratique purement physique. Les répercussions santé sont innombrables mais sachez que ces effets santé ne sont absolument pas reliés à la performance ou la façon de faire. La recherche du plaisir peut ne rien à voir avec l’atteinte de l’orgasme. Elle ne se mesure pas non plus à la durée ou à l’intensité de l’acte, elle ne nécessite pas forcement une pénétration, et ne demande pas obligatoirement la réalisation d’un enchainement de positions acrobatiques …


L’important dans la sexualité ne se mesure pas, ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité du vécu. Un seul mot d’ordre « le plaisir sans tabou » entre personnes consentantes et libérées des croyances limitantes.

379 vues0 commentaire

Comments


bottom of page